L'été Impérial

Auteur : Nouvelle- 108



           Prologue

 

En fouillant récemment dans le grenier de la maison de vacances que les arrière-grands-parents de mes parents louaient à Arcachon jusqu’à la veille de la guerre de 1870, je mis la main sur un carnet buriné par le temps, dont la page de couverture mentionnait les termes suivants :

GRAND HÔTEL D’ARCACHON

1867

J R

Pour être précis, il faut ajouter que Jasper Rigaule était le nom du grand-père de mon grand-père, lequel était le Premier Concierge du Grand Hôtel d’Arcachon entre les années 1850 et 1870.

 

Ce petit cahier de notes m’intriguait. Que pouvait-il cacher de si précieux pour qu’il soit enfoui au fond d’une vieille malle, dans un grenier inaccessible ?

Mon aïeul, avait-il notifié dans ce calepin les arcanes de la faillite du Crédit Mobilier que les frères Émile et Isaac Pereire, descendus à l’hôtel cette année-là, avaient fondé ?

Ou bien avait-il couché, si l’on peut dire, les secrets d’alcôve des têtes couronnées qui avaient fréquenté l’établissement en 1867 ?

À moins que ce fussent quelques annotations sur les frasques de Sarah Bernhardt, triomphante à l’Odéon dans Le Passant, venue passer, incognito, quelques jours à Arcachon ?

 

Quelle qu’en fut la raison, il semblerait, que ce document holographe de Jasper Rigaule, disparu en juillet 1887, n’ait jamais été publié.

 

Et pour cause : on comprendra mieux pourquoi, après la lecture de ce qui suit.

Laissez-moi vous rapporter de la manière la plus fidèle, le contenu de ce carnet de notes, dont la découverte fortuite a enfin permis de révéler un incroyable événement historique.


Chapitre 1

 

Maria Alexandrovna

 

 

Une langueur monotone envahissait lentement l’esprit de Maria, au bord de l’épuisement. Depuis plus d’une semaine, elle parcourait de long en large les couloirs du luxueux train impérial qui la menait lentement de Saint-Pétersbourg à Paris, puis à Bordeaux et, enfin, à Arcachon. Trois mille cinq cents kilomètres interminables, accompagnée de ses deux filles, Alexandra et Maria. Les garçons, eux, étaient restés en Russie pour leur éducation, sur ordre de leur père, l’empereur Alexandre II de Russie.

En fait, le prétexte de l’éducation des tsarévitchs cachait une bien triste réalité qu’elle subodorait, mais dont elle ne disposait d’aucune preuve : l’empereur entretenait une liaison aussi discrète que volcanique avec sa maîtresse Ekaterina Mikhaïlovna Dolgoroukova.

 

C’était, disait-on à la cour, le prix à payer pour être impératrice. Non pas une impératrice de sang impérial, une vraie, mais une impératrice consort de Russie. Bon, se rassurait-elle, impératrice quand même ! D’ailleurs, n’avait -elle pas fait son devoir en donnant à l’empereur Alexandre II, deux filles et six garçons ?

 

Une fois passée sous la grande verrière de la gare de Bordeaux, elle admirait les paysages de pins qui succédaient aux paysages de pins, tout comme les paysages d’épicéas succédaient aux paysages d’épicéas dans sa belle mais monotone taïga russe.

Les lourdes volutes de fumée crachées par la locomotive enrobaient les wagons d’une couleur blanchâtre, rappelant la neige immaculée des contrées arctiques. Soudain, le train lancé à pleine vapeur ralentit, poussa un cri strident et s’arrêta en gare de Marcheprime pour faire le plein d’eau et de charbon. Sans doute, était-ce le dernier ravitaillement avant l’arrivée.

La Sormovo type S, ruisselante de vapeur, reprit son élan et arriva à son terminus en gare d’Arcachon avec son cortège de wagons capitonnés le 6 juillet 1867 à 13 heures 32, soit près de neuf jours après avoir quitté Saint-Pétersbourg.

Ce fut, pour Maria, une réelle joie de traverser cette petite gare, simple, habillée de dentelle de bois comme celles qu’elle avait fait installer le long de la ligne Smolensk-Moscou. La décoration de drapeaux français et russes l’avait d’abord agacée, puis réconfortée.

L’accueil fut discret, comme elle l’avait demandé. Une calèche de type Victoria à laquelle on avait attelé deux chevaux de poste la conduisit, ainsi que ses deux filles, au Grand Hôtel situé sur le front de mer en contrebas de la ville d’Hiver. Sa dame de compagnie, le personnel et les bagages suivraient plus tard…

Avec une dignité inégalable, l’impératrice consort monta lentement l’escalier monumental de l’hôtel qui permettait d’accéder au non moins monumental hall flanqué de salons immenses. Maria avait fait réserver le dernier étage du Grand Hôtel inauguré en 1866 par l’architecte Paul Régnauld.

L’établissement était à la pointe du modernisme avec ses 300 chambres avec bain et ses salons aussi discrets que luxueux, éclairés à l’électricité. La vue sur le bassin d’Arcachon lui rappelait celle qu’elle apercevait durant son enfance, depuis les fenêtres du Schloßberg sur l’étang du Moorsee. Souvenir, souvenir, quand tu nous tiens… On peut devenir impératrice consort de Russie, on ne reste pas moins princesse de Hesse et du Rhin.

 

Ce soir du 6 juillet 1867, le soleil plongea derrière la pinède du Cap Ferret et Maria, exténuée par ce long périple, mais illuminée par le dernier rayon, décida de se coucher, seule, accompagnée de sa langueur monotone.

A vrai dire, Maria était inquiète.

Il y a quelques années, en 1856, l’expansionnisme russe avait été stoppé à Sébastopol par une coalition anglo-franco-ottomane. Bloqué au sud, Alexandre II, en représailles, avait brutalement supprimé l’autonomie du Royaume polono-ukrainien du Congrès. Ainsi, l’annexion des deux capitales slaves, Varsovie et Kyiv à la Sainte-Russie n’était pas de bon augure pour l’avenir de ses enfants. « Le ver est dans le fruit », se dit-elle…

Mais, loin de la politique, Maria s’endormit, bercée par les vagues qui s’évanouissaient sur la plage, ce soir-là.


 

 

Chapitre 2

 

Sissi

 

 

Elisabeth de Wittelsbach, adorait plus que tout au monde, sa résidence de l’Achilleion à Corfou, cachée dans les cyprès majestueux. Le magnifique palais recelait derrière ses colonnes doriques des trésors antiques et le jardin sauvage qui menait à la mer dégageait des effluves entêtants de pittosporum, d’olivier et de laurier rose.

Mais la chaleur étouffante de ce mois de juin 1867 persuada Sissi de rejoindre l’Europe Centrale. Les montagnes de Bavière lui manquaient tant qu’elle quitta sans regrets l’île grecque à bord de sa goélette.

Depuis le fameux compromis austro-hongrois, Sissi devenait par son mariage avec l’empereur François-Joseph 1er, reine de Hongrie et impératrice consort de l’empire d’Autriche. Et puisqu’elle était consort, Sissi décida de sortir du carcan impérial, navigant de sa résidence de Corfou à ses appartements de Madère, en passant par le nouvel hôtel d’Arcachon, dont la réputation de luxe et de calme, dépassait les frontières.

Arcachon, c’était un peu Corfou, en moins chaud, en plus humide, mais avec les mêmes senteurs de pins, de lauriers roses et de citronniers. Même si les cyprès de Corfou avaient été remplacés par des pins majestueux, la brise marine et la lumière tamisée d’Arcachon lui rappelaient ses longs séjours à l’Achilleion.

Tandis que la proue de la goélette fendait inlassablement les flots de l’Atlantique, on aperçut au loin le phare majestueux du cap Ortega qui annonçait le golfe de Gascogne. Dans quelques jours, Elisabeth entrerait dans les eaux territoriales françaises, loin du tumulte diplomatique qui agitait l’Europe. L’unité italienne se profilait à l’horizon, tandis que le royaume de Prusse lorgnait sur l’Alsace-Lorraine. Ces mauvais présages éloignaient Sissi du désordre européen, mais la rapprochaient de la sérénité paisible de la Ville d’Hiver, un été à Arcachon.

L’étrave de la goélette laissa à bâbord la balise rouge signalant l’entrée du port d’Arcachon. Très exactement, après seize jours et trois heures de navigation, l’élégant bateau noir et blanc qui accostait au quai d’Eyrac, avait mené l’impératrice Elisabeth d’Autriche jusqu’à Arcachon un 6 juillet 1867.

 

L’accueil de Sissi fut tout aussi discret que celui de Maria Alexandrovna. Pas de fanfare, pas de drapeaux, pas de dignitaire local sur le ponton. Elle, qui redoutait les cérémonies ennuyeuses, s’engouffra sans s’attarder dans une limousine noire tirée par six chevaux et rejoignit par la route qui bordait la plage d’Eyrac, le Grand Hôtel fraîchement sorti de la pinède, sur le bord de mer. Elle avait fait télégraphier pour réserver le dernier étage. « Déjà pris », lui avait-on répondu, « mais vous aurez tout le second étage avec vue sur mer ».

À peine arrivée, Sissi chevaucha un bel alezan choisi au haras du Centre Équestre et parcouru la plage au grand galop comme elle aimait le faire au petit matin dans le palais de Schönbrunn.

De retour à l’hôtel, elle se fit livrer des Dunes Blanches de chez Rosalie Foulon, la nouvelle pâtissière, dont la célébrité était grandissante.

 

Ce soir du 6 juillet 1867, le soleil plongea derrière la pinède du Cap Ferret et Sissi, exténuée par ce long périple, mais illuminée par le dernier faisceau de lumière décida de se coucher.

Elle était heureuse, loin de la cour autrichienne, dispensée de l’étiquette rigide qui l’étouffait et éloignée de son époux l’empereur François-Joseph, dont les infidélités torrides avec Anna Nowak alimentaient les rumeurs chuchotées à Vienne.

A croire que le titre d’impératrice consort donnait le droit de donner des enfants à l’empereur, mais pas de faire l’amour…


 

Chapitre 3

 

Eugénie

 

 

Depuis que Maria Eugenia Ignacia Agustina de Palafox y Kirkpatrick (!) était devenue impératrice des Français en épousant Louis-Napoléon Bonaparte, la France avait bien changé. Non pas seulement par la volonté de Napoléon III lui-même, mais aussi par l’influence que la jeune comtesse de Teba avait distillée à son impérial mari.

Il faut ajouter que la beauté naturelle de la princesse avait séduit le jeune prince-président, sourd aux calomnies portées par la cour : Eugénie serait, disait-on, une intrigante, une aventurière dont les idées politiques pouvaient être dangereuses pour le pays.

Que nenni ! La politique politicienne n’intéressait pas Eugénie, même si le conflit entre la France et l’Autriche à propos de l’Italie la chagrinait profondément. Quant aux Prussiens qui chahutaient Napoléon III, ils méritaient une bonne leçon !

Par contre, elle aimait les bals interminables et les réceptions mondaines.

Personne n’osait le dire, mais la vérité était cruelle : Eugénie était une impératrice consort, dont le rôle essentiel était d’être belle, aimable et de donner une descendance mâle à l’empereur.

 

Au début de l’été 1867, Napoléon III, souffrant de douleurs aux articulations, prenait les eaux à Plombières-les-Bains, délaissant son épouse Eugénie et le prince impérial Louis-Napoléon.

En toute honnêteté, les traitements sulfureux de la comtesse de Castiglione remplaçaient avec succès les bains d’eaux thermales non moins sulfureuses de Plombières.

 

Eugénie n’aimait pas la cour parisienne et se réfugiait volontiers à Compiègne. Elle décida de passer l’été sur la côte atlantique et de profiter de la vie calme et reposante du Grand Hôtel d’Arcachon dans la Ville d’Hiver, où son ami Guerlain l’attendait pour lui présenter la dernière création qu’il lui dédiait : l’Eau de Cologne Impériale.

 

Les 700 kilomètres qui séparaient le palais de Compiègne du Grand Hôtel furent avalés en cinq jours en fiacre à six chevaux : tous les 25 kilomètres, un changement d’équipage était opéré. L’impératrice faisait halte tous les soirs après avoir parcouru environ 150 kilomètres chaotiques.

Eugénie arriva au Grand Hôtel le 6 juillet 1867 au soir, après avoir traversé la France sur des routes sinon défoncées, du moins tortueuses et parfois inondées.

Elle s’installa avec sa suite au premier étage de l’hôtel, les deux autres étant déjà occupés par de mystérieux visiteurs…

Ou, peut-être, était-ce des visiteuses si l’on en croit Jasper Rigaule, le Concierge Principal du Grand-Hôtel, dont la discrétion égalait l’efficacité.

 

Ce soir-là, le soleil plongea derrière la pinède du Cap Ferret et Eugénie, exténuée par un si long périple, mais illuminée par les dernières lueurs, décida de se coucher.

Loin de la cour, elle n’était ni heureuse, ni malheureuse, séparée de son époux l’empereur Napoléon III, dont les infidélités tumultueuses avec la comtesse de Castiglione alimentaient les rumeurs de palais. Disons-le franchement : la Castiglione n’était autre qu’une espionne au service de Cavour, le ministre du roi de Piémont-Sardaigne, pour favoriser le Risorgimento.

Il ne lui manquait que son fils, le prince Louis-Napoléon Bonaparte resté au Pavillon de Flore dans le palais des Tuileries à Paris.

 

Mais qu’importaient tous ces imbroglios politiques. Demain, ce serait elle, l’impératrice de la Ville d’Hiver !


 

 

Chapitre 4

 

La triple rencontre impériale du 8 juillet 1867

 

 

Jasper Rigaule comprit très vite que son destin, celui d’Arcachon et l’avenir des trois empires d’Europe pouvaient basculer ce jour-là !

Lui seul avait connaissance de la présence simultanée des trois impératrices dans son établissement, toutes trois bafouées par des empereurs aux commandes de l’Europe, toutes trois éprises d’une paix juste et de l’autonomie des peuples asservis.

 

Lui seul pouvait réunir en toute discrétion dans un salon de l’hôtel, les trois femmes les plus puissantes d’Europe. S’adressant à leurs dames de compagnie, il obtint facilement l’accord de principe des trois impératrices pour organiser un goûter dans le grand salon de l’hôtel.

 

Le jour retenu était le 8 juillet 1867 à 16 heures, heure de Paris.

Pas de carton d’invitation : la discrétion absolue devait être assurée.

Le goûter aurait lieu dans le salon d’apparat, dont le décor mauresque ressemblait à celui du nouveau casino construit au sommet des dunes de la Ville d’Hiver en 1863.

La langue française étant le langage commun aux trois étiquettes autrichienne, russe et française, les trois impératrices échangeraient leurs impressions sur le monde en cette noble langue. Ce qui d’ailleurs, arrangeait bien Jasper Rigaule qui ne maîtrisait ni le russe, ni l’allemand.

L’entrevue devait rester rigoureusement secrète et ne jamais faire l’objet d’une divulgation, ni orale, ni écrite, ni daguerréotypée.

 

Le lundi 8 juillet 1867 à 16 heures précises, Maria Alexandrovna, impératrice consort de Russie, Elisabeth de Wittelsbach, impératrice consort d’Autriche-Hongrie et Eugénie de Montijo, impératrice des Français prenaient place autour d’une table ronde en marbre, sous la coupole mauresque du salon d’apparat du Grand Hôtel d’Arcachon.

Les trois grandes puissances européennes se rencontraient par l’entremise de leurs impératrices respectives.

Le monde pouvait basculer !

Jasper Rigaule fut le seul et unique témoin de cette rencontre que l’Histoire n’a pas retenue. Et pour cause ! Secret oblige !

 

D’après les notes manuscrites de Jasper Rigaule, Eugénie de Montijo suggéra une alliance entre la France, la Russie et l’Autriche pour freiner les velléités belliqueuses du royaume de Prusse, en passe de réunir les états allemands de la Mer Baltique à la Bavière et d’annexer l’Alsace-Lorraine.

 

Ce à quoi Maria Alexandrovna répondit favorablement : la Prusse orientale devait redevenir polonaise. Mais, ajouta-t-elle, l’emprise ottomane en Europe devait aussi être bloquée au profit de la Sainte-Russie, en la laissant s’étendre sur la Mer Noire, de Sébastopol à Constantinople.

 

Elisabeth d’Autriche acquiesça, tout en précisant que son inquiétude majeure portait beaucoup plus sur l’annexion de facto de la Pologne et de l’Ukraine par le Tsar, que sur l’unité italienne soutenue par Napoléon III. Le rôle de tampon des deux états slaves devait être rétabli pour protéger l’empire austro-hongrois et la seule unification qui avait du sens était celle de l’empire autrichien avec le royaume de Bavière.

 

Si la discussion sur l’évolution de l’Europe centrale en restât là, toutes trois admirent que l’unification allemande était, et de loin, le plus grand danger pour l’avenir de l’Europe et qu’il n’y avait pas de place pour un quatrième empire, de Metz à Dantzig.

Elles convinrent ensemble que l’avenir était sombre, que l’Europe resterait pour longtemps une poudrière prête à exploser et qu’elles auraient au moins tenté, l’espace d’un goûter, d’apaiser les tensions émergentes au sein de l’Europe.

 

Elles se promirent de tout mettre en œuvre auprès de leur mari pour faire basculer le monde dans la paix qu’elles avaient dessinée cet après-midi-là, autour d’un chocolat.

 

Mais le monde n’a pas basculé !

Hélas, le titre de consort n’octroyait aucun pouvoir politique ou militaire aux trois plus belles femmes de l’establishment continental. Pire, pour se venger des incartades amoureuses de leurs maris, aucune des trois impératrices ne parlât à son tendre et cher époux de l’entrevue d’Arcachon : ils pouvaient s’entre-déchirer dans la fange politico-politicienne qu’ils avaient créée. L'unique préoccupation qui motivait nos impératrices, c'était l'amour qu'elles portaient à leurs enfants, qu'elles chérissaient par-dessus tout.

 

La suite, on la connaît : l’unification allemande fut signée dans la Galerie des Glaces du château de Versailles en 1871. Guillaume 1er, roi de Prusse, devint empereur de l’empire germanique. Un empire en remplaçait un autre…

 

La triple coalition des impératrices du 8 juillet, bien que restée secrète, donna à Arcachon, l’espace d’un jour d’été, le statut de « Ville triplement impériale ».

 

L’Histoire faisait d’Arcachon, ce lundi 8 juillet 1867, la capitale des empires européens !

 

Cette page de l’histoire européenne était restée inconnue jusqu’à ce que Jasper Rigaule, qui était jusqu’à ce jour le seul détenteur de ce secret, couche sur le papier cette rencontre historique.

 

Et jusqu’à ce que je découvre le calepin manuscrit du grand-père de mon grand-père, qui est désormais déposé au Musée Historique de la Ville d’Arcachon.

 

Il sera proposé au prochain Conseil municipal de la ville d’Arcachon, le 8 octobre 2025, qu’une plaque commémorative grave à jamais cette rencontre restée ignorée pendant plus de 150 ans.

 


 

Postface

 

Maria Alexandrovna (1824-1880) n’est jamais venue à Arcachon.

La famille impériale des Romanov préférait le soleil dardant de la Côte d’Azur à la lumière tamisée de la côte atlantique.

Les Romanov scellèrent la Triple Entente avec la France et le Royaume-Uni, en août 1907.

 

Elisabeth d’Autriche (1837-1898) est venue à Arcachon le 29 août 1890. La ville était alors un des lieux les plus prisés en Europe. Installée au Grand Hôtel, elle se levait à 4 heures du matin pour chevaucher sur la plage d’Eyrac et profiter des bains de mer proposés par l’hôtel.

L’Autriche-Hongrie signa l’accord de la Triple Alliance avec l’empire allemand et le royaume d’Italie en 1882.

 

Eugénie de Montijo (1826-1920) est venue plusieurs fois à Arcachon où elle avait une résidence d’été, notamment à la villa Alma qui l’accueillit en 1859 avec l’empereur Napoléon III qui, par décret impérial, avait créé la ville d’Arcachon.

 

Les Dunes blanches n’existaient pas, mais la pâtisserie de Rosalie Foulon était bien réelle…

 

En 1867, Maria Alexandrovna avait 43 ans, Sissi, 30 ans et Eugénie 41 ans.

L’entrevue aurait pu avoir lieu et la face du monde eut peut-être été changée…

 


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